Pour la nuit
Parure, 2013
J’ai proposé le mot « Oreiller » à la romancière Joëlle Guillais, elle s’en est saisi avec ses mots. Son texte m’a inspiré cet objet pour le cou, « Pour la nuit », composé de tissus brodés et de plumes. Sophie Chausse l’a photographié. J’ai ensuite invité la danseuse Ariane Roustan à s’emparer librement de cet objet sous l’oeil attentif d’Antoine Farcis-Morgat qui a réalisé la vidéo « L’un seul ».

Peur de la nuit, en danger parce que nue et endormie sans maîtrise sur le noir silence qui, comme la mort, me prend sans consentement vers une dérive des continents nocturnes, celles des angoisses et des désirs de sombrer dans l’apathie de cette part oubliée de moi, alors je décide de voyager en douceur et m’enfonce en toi, me moule, t’agrippe et me love. A la manière d’une femelle dans sa tanière, je me réfugie au creux de toi, matière informe qui se reforme sous le poids de moi, prêts tous deux à faire corps le temps d’une nuit pour le meilleur et pour le pire.
texte original de Joëlle Guillais
Objet pour le cou de Laurence Verdier. Tissus brodés, gants peints et brodés, plumes, kapok.




